Un échange d'expériences entre Tunisiennes et Belges
Un moment riche et fort soulignant le fait que les échanges d’expériences connectent, non pas virtuellement, mais bien réellement toutes les femmes peu importe où elles se trouvent. D'autre part, il nous rappelle une vérité bien connue : le monde du numérique n'est pas épargné par les inégalités de genre et les violences faites aux femmes.
Ce lundi 20 septembre, a eu lieu le dernier rendez-vous du cycle de formation au numérique lancé en juillet 2021. Dispensé par Sourour Nakbi (Girleek), ce module a contribué au renforcement des capacités des Tunisiennes déterminées à être des actrices de changement en Tunisie. Familières avec l’environnement des réseaux sociaux, les participantes ont renforcé leur confiance en elles et développé leurs connaissances théoriques et pratiques. Ainsi, lentement mais sûrement le numérique représente un outil clé de leurs parcours présent et futur.
A cette occasion, les participantes au programme Génération Femmes Leaders-Tunisie ont échangé avec des femmes inspirantes et connectées : Julie Foulon, Leila Ben Gacem, Leila Agic, Sarah Ben Ali et Simone Susskind. Avec la participation d’Inès Kalai, assistante de recherche à l’UCL, travaillant sur la communication politique, les échanges ont rappelé toute la pertinence et l’utilité d’investir dans le renforcement des capacités des femmes afin de réduire la fracture numérique de genre.
Des intervenantes aux profils et aux histoires de vie divers, ont confirmé le rôle crucial des réseaux sociaux dans la lutte pour les droits des femmes et contre toutes les formes de violences; cela est vrai en Tunisie, en Belgique et ailleurs dans le monde ; les enjeux des femmes sont similaires. Chacune, à sa façon, a investi les réseaux sociaux ; construisant un chemin, certes semé d’embûche, mais correspondant à ce qui les anime et à leur principes et valeurs.
Leila Agic, 26 ans députée régionale bruxelloise, fine stratège, a partagé sa pratique des réseaux sociaux en rappelant que la cyberviolence ne doit pas décourager les femmes et qu’une présence régulière, structurée et cohérente permet de développer sa communauté et de construire sa visibilité et sa crédibilité.
Leila Ben Gacem, entrepreneure sociale et élue locale à Beni Khaled, a souligné la nécessité de poursuivre les efforts qui favorisent le changement dans toutes les sphères de la société en soutenant par exemple la participation politique des jeunes et des femmes malgré la désaffection politique qui traverse la société tunisienne.
A 28 ans, Sarah Ben Ali a décidé de se distinguer en faisant preuve de créativité et d'innovation. Sarah a choisi de développer son projet faisant de la culture et de sa passion pour les livres et la critique une activité totalement connectée aux réseaux sociaux.
Quant à Julie Foulon, fondatrice de Moelengeek et de Girleek qui a fait le pari de rapprocher les femmes et la tech, elle a partagé son expérience des réseaux sociaux rappelant que les femmes ont toute leur place et qu’il s’agit de réunir les conditions favorables à leur préparation et participation au monde du numérique.
Enfin, l’intervention de Simone Susskind, ancienne députée régionale bruxelloise, a prouvé que la connaissance et la pratique des réseaux sociaux n’a aucune limite ; encourageant toutes les femmes à investir dans la formation au numérique. Assurant au programme Génération Femmes Leaders-Tunisie de beaux jours à venir.
A suivre !
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